Fut un temps — pas si lointain — où les intellectuels au sens très large du terme (artistes, avocats, comédiens, écrivains, journalistes, médecins, philosophes, scientifiques, universitaires, voire politiques) avaient quelque retenue vis-à-vis du football. Si certains le regardaient plus ou moins en catimini à la télévision pour beaucoup le football ne pouvait constituer une présence au monde originale et encore moins relever d’une forme artistique. Au mieux, il était une distraction du dimanche.
Cette époque est révolue depuis 1998, soit le moment de la victoire de l’équipe de France sur celle du Brésil en finale de la Coupe du monde de football. Les intellectuels sont désormais engagés dans la défense inconditionnelle du football paré de toutes les vertus.
Dans le prolongement de ses travaux sur la critique du sport, l’auteur veut montrer dans ce dernier ouvrage comment la puissance du football a renversé toutes les barrières intellectuelles, esthétiques, politiques, sociales, idéologiques jadis élevées sur la base de la raison, de la faculté de jugement, de l’émancipation sociale et de la critique des idéologies. Autrement dit, comment le football a réussi à contaminer en profondeur – l’air de rien et en quelques années – les professions intellectuellesa prioriles moins enclines à se bercer d’illusion sur ce spectacle de mercenaires et à subir la magie des buts ou encore à intégrer la fantasmagorie de quelques gestes dits techniques de footballeurs aux dribbles inouïs, aux shoots si puissants.
Que diront les intellectuels au moment de la Coupe du monde du Qatar ?
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ISBN : 9782356878892
Prix public : 12,00 €
| « Eh bien oui, on ne se fera assurément pas que des amis, en saluant la parution de ce petit pamphlet - l'auteur du brûlot ne se fait, d'ailleurs, guère d'illusion sur son pouvoir d'influence, bien conscient que la dérive intellectuelle qu'il dénonce est désormais bien trop avancée pour ramener les esprits à la raison!-, la refonte d'un essai déjà publié et republié depuis l'année 2000, mais ici très utilement mis à jour dans le contexte du Mondial au Qatar. » (Vincent Gloeckler, Babelio) | « […] Dans cet ouvrage, l’auteur conteste le conformisme ou consensualisme des intellectuels présumés ou des artistes autour de la passion footballistique et leur renoncement à tout esprit critique à cet égard, notamment depuis la victoire de l’équipe dite black/blanc/beur en 1998. »(Maxime Tandonnet, Blog de Maxime Tandonnet) | 
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